La 1ère des urgences : réduire les impôts et les dépenses publiques

La première des urgences est de baisser les impôts,
les taxes et les dépenses publiques pour Alain Joyandet

 

Lors de sa restitution du grand débat national, le Premier ministre a présenté les "4 grands axes" ou les "4 exigences" qui s'en sont dégagés selon lui : climatique, démocratique, de fraternité ou de proximité, et d'exaspération fiscale. Pour Alain Joyandet, sans sous-estimer les trois premiers items, la priorité absolue doit être la résolution de celui lié au pouvoir d'achat des Français, qui a été en très grande partie à l'origine du mouvement des gilets jaunes le 18 novembre dernier, comme il a d'ailleurs eu l'occasion de le rappeler publiquement samedi dernier lors du déplacement de Gérard Larcher à Jussey.

Pour le Sénateur de la Haute-Saône, il est dommage que le Gouvernement ait dû attendre plus de trois mois de débats pour prendre conscience de l'exaspération fiscale des Français, d'autant qu'elle ne date pas d'aujourd'hui ou de 2018. Cependant, l'urgence est de baisser les impôts, les taxes et - en parallèle - les dépenses publiques, le seul chemin possible selon lui. La diminution de la pression fiscale dans notre pays ne peut pas faire l'économie d'une réduction des dépenses de l'Etat et de la sphère publique dans son ensemble. Dans le cas contraire, cela signifierait que l'on aggrave encore un peu plus le déficit et la dette de la France. Cela n'est plus possible et les Français dans leur immense majorité ne l'accepteraient pas.

Pour l'ancien maire de Vesoul, contrairement à l'idée reçue et comme d'aucuns souhaiteraient le faire croire ou penser, la baisse des dépenses publiques ne signifie pas nécessairement la réduction du service public, bien au contraire. Pour preuve, lorsqu'il était en fonction, il n'a eu de cesse de baisser les impôts dans le chef-lieu de la Haute-Saône, ce qui ne l'a pas empêché de la transformer pour lui donner un autre visage et la moderniser. De la même manière, la réduction des dépenses publiques n'implique pas nécessairement la réduction du nombre d'agents publics sur le terrain (dans les écoles, les hôpitaux, les commissariats, etc.), mais plutôt dans les administrations centrales ou les structures administratives.

En tout état de cause, Alain Joyandet espère que la réponse qui sera apportée la semaine prochaine par le président de la République au contexte social particulièrement sensible depuis plusieurs mois ne sera pas uniquement institutionnelle ou cosmétique et que l'annonce du Premier ministre de réduire rapidement les impôts sera suivie d'effets concrets pour les Français. A titre personnel, il soutiendra toutes les initiatives gouvernementales qui iraient dans ce sens, telle que - par exemple - une réduction massive des charges sur les salaires, qui n'ont globalement cessé d'augmenter ces dernières décennies.